Une histoire qui finit bien

L’E2C au sommet, suite.

Après être allé planter notre drapeau en haut d’un sommet au-dessus du chalet du curé, nous décidons de déjeuner rapidement d’un sandwich au camp de base qu’il faut par ailleurs finir de démonter.. Clotilde (l’accompagnatricede l’association En Passant par La Montagne) sort fromages, pain et charcuterie de l’une des pulkas, qui sont encore en vrac et chacun prépare son en-cas. Son Tony compte les sandwichs et s’aperçoit qu’il manque quelqu’un. Vanisse se rend compte que Doussou manque à l’appel. Robinstella cherche et découvre Doussou effondrée contre son sac à dos, assise dans la neige (ce qui est très déconseillé si l’on ne veut pas geler sur place), les yeux clos et le corps tremblotant. On se rassemble tous rapidement autour d’elle. Elle paraît presque inconsciente, répond aux questions que lui pose Sébastien (accompagnateur et guide moyenne montagne) d’un très léger hochement de tête et paraît complètement refroidie.

Les jeunes se révèlent extrêmement efficaces et solidaires. Dans un même mouvement ils s’emparent des duvets, des matelas isolants, soulèvent Doussou, l’isolent du sol, la couvrent et se mettent à la frotter énergiquement pendant que Sébastien, au téléphone avec les secours, tente d’établir un diagnostic. Nous sommes tous très inquiets. Plus le temps passe et plus Doussou semble loin de nous, endormie ou inconsciente, c’est difficile à dire. Une heure ou une heure et demie, s’écoule avant que les secours ne proposent d’envoyer un hélicoptère. Cette nouvelle apaise le groupe car nous n’aurions pas su comment regagner la vallée avec Doussou.

Sébastien nous explique que l’arrivée d’un hélicoptère peut se révéler dangereuse si des objets traînent dans la “drop zone” ou aire d’atterrissage.

Les jeunes et les formateurs s’activent à charger les pulkas et à les refermer. Youssef, Burak et Rafael déplacent vers le chalet sacs, raquettes, bâtons et tout ce qui traîne en général pour faire place nette tandis que les autres continuent de réchauffer Doussou.

L’hélicoptère arrive moins d’un quart d’heure après qu’il a été décidé de nous en envoyer un. Il traverse le paysage de montagne à une vitesse surprenante. Il se pose à une centaine de mètres de nous. En sortent quatre personnes, le pilote, un gendarme, un médecin et un accompagnant. Ils demandent aux jeunes de s’écarter et auscultent Doussou. Ils ne semblent pas inquiets, ce qui ne manque pas de nous rassurer. Il est fort probable que Doussou souffre d’une intoxication alimentaire doublée d’une hypothermie. Comprenant rapidement que nos jeunes sont en formation à l’école de la 2ème chance, le gendarme leur propose d’apprendre à porter une civière. Les quatre garçons s’exécutent et transportent Doussou jusqu’à l’hélico. Ils reviennent vers nous. Le pilote relance le rotor, nous restons médusés à le regarder prendre de la vitesse, cela dure une bonne minute qui paraît une éternité. L’hélico s’élève doucement de quelques mètres, pivote sur lui-même et disparaît en quelques instants. Nous sommes soulagés de savoir Doussou entre de bonnes mains. Quelques heures plus tard, nous apprendrons que Doussou est tirée d’affaire et qu’elle souffrait d’une gastro doublée d’une hypothermie.

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